Toute ressemblance avec un titre de film ne serait pas le fait du hasard.
Hier soir Zoé Valdès était à l'Institut Lumière pour présenter le film L'ange bleu et son livre sur ce film.
Trois bonnes raisons d'aller à cette soirée :
- je ne connaissais pas Zoé Valdès.
- je n'avais jamais vu le film (comme une moitié de la salle d'après le sondage à main levée).
- je connaissais à peine voire pas du tout Marlène Dietrich.
Zoé Valdès a surpris en disant que ce film avait été présent pendant toute sa vie. Elle s'est renseigné sur ce film, a cherché à en savoir plus, l'a revu maintes fois, tant cela avait été un choc pour elle lorsqu'elle l'a vu la première fois.
Une première fois qu'elle nous raconte. Gamine à La Havane, sans télé, elle se promène dans les rues avec sa grand-mère et voit le film par la fenêtre des rez-de-chaussée, accompagné des commentaires des résidents.
Elle est subjuguée par cette histoire d'amour.
Comme l'a fait remarquer une personne dans le public, c'est extraordinaire qu'une gamine soit conquise par un film avec cette esthétique.(1)
Pour ma part je ne saurais pas vraiment évoquer l'histoire ici.
C'est un beau film, qui était présenté hier en version d'origine, craquements, sautillements de l'image et griffures blanches compris !
Mais Marlène ne m'a pas conquis ! Et je ne sais pas à quoi il faut attribuer son succès à l'issue de ce film.
Par contre, celui qui est extraordinaire c'est le premier rôle, Emil Jannings dans le rôle du professeur Rath.
Il a un jeu très particulier. Une remarque dans le public a expliqué le sujet : c'est une ancienne vedette du muet, habituée à surjouer sans parler. Ce qui convient très bien à ce rôle !
Cela rappelle quelque chose à ceux qui ont vu The Artist !
La façon de filmer est également extraordinaire avec ces éclairages. J'ai entendu expressionnisme allemand dans la salle. Probablement.
Un bon film décidément en y repensant. On le quitte en se demandant ce qu'il avait et le lendemain en regardant cet extrait on comprend, un peu, mieux Zoé Valdès.
Par contre je ne suis toujours pas convaincu par Marlène Dietrich !
(1) : Merci L !