Evidemment ce livre ne pouvait pas ne pas attirer mon attention :
- je l'ai acheté dans sa version chez Babel
- ce qui touche à la reliure m'intéresse toujours ...
Un coup d'oeil quand même à la 4° de couverture. Une relieuse qui s'installe. Une intrigue policière comme fil conducteur. Bah, je ne suis pas tellement roman policier mais çà ne va pas si mal avec les vacances qui s'approchent et cela fera divertissement au milieu de lectures qui s'annoncent, disons, moins divertissantes.
Qu'en est-il finalement ?
C'est un livre sympa qui permet de se projeter un peu dans un atelier de reliure (ou de retrouver cette ambiance). Fidèlement. Le métier de l'auteur n'y est pas étranger.
Le reste sur le côté post baba-ccol et la vie de province est également agréable.
Le style est dans une honnête moyenne et on pardonne le coup de pouce extraordinaire que l'auteur donne au hasard pour ficeler son intrigue ....
Finalement une lecture d'été qui ne fait pas mal à la tête et de temps en temps, pourquoi pas.
A noter, si le sujet vous intéresse, une interview intéressante de l'auteur qui nous fait également visiter son atelier.
Un petit extrait (je n'en ai toujours pas publié sur mes dernières lectures ....) :
L'horloger à la relieuse :
"Ah l'âge d'or de la mécanique ! C'est fini, çà durait depuis allez .... trois siècles ? On y reviendra peut-être parce que c'est optimiste la mécanique mademoiselle. C'est l'homme dans un univers immense mais à sa portée physique... aujourd'hui les progrès se font dans un monde immatériel, invisible, le gène, l'atome, les trous noirs .... Alors, la mesure de mon oeil, le savoir-faire de ma main, même magnifiés un millier de fois par l'outil conçu, construit, sont ridiculisés à l'infini. Dans les temps anciens, troublés d'ignorance, on était aveugle avec des yeux de vingt ans. Aujourd'hui on va le devenir de voir trop loin dans l'infiniment petit et l'infinimentr grand. Je suis un mécanicien dépassé, un horloger en retard ... Les piles au lithium et les oscillations atomiques se passent bien de moi... Je reconnais qu'elle est passionnante cette aventure, qu'elle ne peut que suivre son cours, qu'elle le doit, mais ce sera sans moi."