Vivre quelques jours dans l'espace réduit d'un bateau suppose de faire sien ce microcosme.
C'est l'occasion de regarder les choses autrement. De les regarder, d'ailleurs, tout simplement.
C'est aussi apprécier le rôle de chaque objet. Pas de place pour le superflu et l'essentiel doit être là, opérationnel. La mer ne laisse pas de place non plus pour celui qui ne s'est pas préparé, pré-paré ?, pour elle.
Et dans cet univers où la corde devient un bout, c'est également important de bien nommer ces objets alliés !
On ne présente plus le winch (à moins que le charme rétro du terme vous amène à préférer le nommer cabestan ; cela fera très chic à bord !)
Le chaumard est peut-être moins connu.
Le davier n'inspire pas forcément non plus le néophyte. De quoi s'agit-il ?! Kesaco ?
"Vous n'auriez pas pu l'appeler guide-chaîne ?"
Précieuse chaîne qui garantit notre quiétude la nuit !
La nuit pendant laquelle même les bouts ont droit au repos. Certains dans le confort du carré. Des privilégiés !
Nous comptons bien également sur le hauban pour assumer son rôle dans les pires coups de vent. Que le mât ne nous tombe pas sur la tête, par Toutatis !
Lorsque le vent souffle, qu'il n'est pas l'heure de tomber à l'eau, que chaque picot du pont est précieux ...
Quand la commande doit être précise, quand l'énergie transmise au bout, tiré à l'arrière du bateau dans le confort du cockpit, doit cheminer sur le pont.
A bord chaque détail a son importance. Le plus petit bout a son rôle.
D'ailleurs ces petits auxiliaires sont si précieux que celui-ci me suit dans tous mes voyages sur l'eau. Retenue de bôme, bout pour l'orin, attache-truc-qui-bouge-claque-sur-le pont-et-empêche-de-dormir, barber, ... il sait tout faire :
Ainsi rassuré il ne reste plus qu'à savourer le plaisir de la barre et se régaler de son toucher.