Décidément pas trop le temps pour les blogs ces temps ci.
Après un week-end moto en Bretagne, j'ai à nouveau pris la route avec deux potes, pas n'importe quelle route !
Le projet pour ma part remonte à un week-end en suisse. Trois copains me posent la question :
"Une semaine en espagne ensemble, çà te dit !"
"Yes, of course."
L'agenda est clair. Y a plus qu'à !
Quelques temps après je reçois un projet de plan de route par mail : çà part vers la Galice et le nord du portugal en disant "On part par là bas et on verra bien".
Alors je me dis qu'au milieu de tout çà il y a quand même une destination mythique. Y a pas que la route 66 dans la vie.
"Et si on visait St Jacques de Compostelle, les amis ?"
Et dans la foulée, en tapant sur le clavier d'ordi, je me dis (et donc je leur écris !) : "Et on appellerait çà la route de St Jack !"
Un kick-off meeting (!) à St Marcellin. Histoire de tester mon fichier Excel pour organiser une barycentrique.
Qui nous rappelle que ceux qui font le chemin accroche une coquille St Jacques à leur sac à dos, je ne sais plus. Il nous reste à inventer la coquille St Jack, ce qui est vite fait.
L'un des potes a alors l'idée de faire phosphorer un autre copain sur un logo. La création nous plait bien.
Nous voilà partis. Finalement à trois. Déluge en France. Beau temps en Espagne. Frais mais beau.
Et le vrai cheminement vers St Jacques de Compostelle me direz-vous ?
Je dirais simplement qu'on ne fait pas le chemin de St Jacques même en Harley sans penser qu'on va à St Jacques de Compostelle. De plus, en conduisant, cela fait des heures de solitude pendant lesquelles on a tout le temps de penser sans être aucunement dérangé. Pas des semaines certes mais quelques heures tout de même ...
Sur l'aspect "chemin". Deux anecdotes :
- la coquille, même St Jack fait passer le message et facilite les contacts !
- une belle "rencontre" a vraiment ensoleillé notre voyage.
Quelle belle rencontre ?
C'était un peu cette configuration. Une nationale à deux fois au lieu d'une autoroute mais comme sur cette photo une longue descente, pour nous. Une longue montée pour celui dont nous avons croisé la route, sensiblement à mi-pente.
Mais son véhicule n'était pas une Harley ni un semi-remorque.
C'est à la seule force de ses bras qu'il gravissait cette longue côte.
Alors que ce gars interrompe son geste, casse sa dynamique, pour redresser le torse nous adresser un grand sourire et un salut très cordial, c'était quelque chose.
Heureusement nous étions déjà assez réveillés pour ne pas louper son geste et lui répondre sans mesurer le salut.
Nous avons longtemps roulé, et roulerons encore souvent, en pensant à ce gars et à son chemin sur son fauteuil roulant. A l'heure où l'on sépare, on manifeste contre, on méprise trop souvent l'autre quel qu'il soit, cette forme de générosité nous a touchés.
Le reste de notre modeste périple en images ... et musique !