Je réfléchissais aux mots à employer et cela me rappelait quelque chose :
C'est une maison bleue
Adossée à la colline
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clé
On se retrouve ensemble
Après des années de route
Et l'on vient s'asseoir autour du repas
Tout le monde est là, à cinq heures du soir
San Francisco s'embrume
Quand San Francisco s'allume
San Francisco, où êtes vous
Liza et Luc, Sylvia, attendez-moi
(...)
Un autre arrivera
Pour nous dire des nouvelles
D'un qui reviendra dans un an ou deux
Puisqu'il est heureux, on s'endormira
(..)
On y vient à pied, on ne frappe pas
Ceux qui vivent là, ont jeté la clef
Peuplée de cheveux longs
De grands lits et de musique
Peuplée de lumière, et peuplée de fous
Elle sera dernière à rester debout
Remplacer maison bleue par forêt profonde, pied par HD, années par journées, grands lits par tentes et San Francisco par Fribourg.
Une migration annuelle qui réunit quelques dizaines de potes venant de Marseille, de Bruxelles ou de Lyon, voire même de Suisse !
Il y a ceux qui préfèrent rouler seuls et ceux qui s'organisent, avec plus ou moins de rapidité !, pour se retrouver pour faire la route.
Il y a ceux que l'on retrouve avec toujours autant de plaisir, ceux qu'on est bien content de rencontrer enfin et ceux qu'on découvre complètement avec plaisir à cette occasion.
On plante là la moto, on plante la tente là où on peut ...et c'est parti pour une nuit plus ou moins longue pour les uns ou les autres, parfois jusqu'au matin. La musique ajoutant sans cesse sa touche à l'ambiance de la forêt, à l'odeur du feu de bois. La saveur de "Child in time" quand il n'y a plus grand monde debout, dans le quasi silence de cette fin de nuit ....
Une nuit à laquelle on sait que l'on retournera l'an prochain où le suivant, un projet commun qui s'alimente dès le retour à la maison pour la suivante.
Un moment de bonheur, d'amitié, précieux.