Hier sous le centre d'échanges de Perrache on se serait cru aux abords de Fukushima.
Sur le site du progrès de Lyon vous verrez quelques
photos et deux mots d'explication mais rien d'extraordinaire ce ne sont que quelques familles qu'on expulse de leur squat.
Alors, là où vivez ces hommes, ces femmes, ces enfants, les salariés des entreprises de nettoyage arrivent, recouverts d'une combinaison, avec une coiffe et respirant derrière un masque. Ils viennent pour remettre le lieu conforme à nos standards.
Car les Roms ne sont probablement pas construits comme nous.
Je suis passé régulièrement à cet endroit depuis l'installation de ce squat où les familles se préservaient de notre regard derrière des barrières vauban recouvertes de couvertures. Il faut croire qu'ils ont un organisme différent, plus résistant et que ces enfants pouvaient rester sans problème là où nous jugeons nécessaire de nous protéger comme lorsqu'on approche d'une centrale contaminée.
Je n'habituerai probablement jamais à ce spectacle.
Ou alors c'est une rechute parce qu'à Paris, entre l'hôtel après le concert du Boss et la gare de Lyon, j'avais été exposé à la vue de familles avec les poussettes canne, qui avaient dormi en s'abritant partiellement dans les cabines téléphoniques du boulevard Richard Lenoir.
On finira bien par s'habituer ....
Mais avant, un jour, d'autres décideront peut-être de nettoyer pendant que les familles sont là, au Karcher ....
Une forme de course contre la montre : sortir par le haut en sachant gérer cela dignement, ou sortir par le bas ....