L'aurore, film de Murnau de 1927.
Si j'en crois Wikipédia, François Truffaut a dit de ce film que "c'est le plus beau film du monde".
Toujours pour citer Wikipédia : 'L'histoire, insipide, devient sublime grâce à une prodigieuse science de l'image"
Insipide ? Gentillette ! Un peu moralisatrice. Des côtés "comédie musicale".
Le thème est on ne peut plus simple : la femme de la ville demande à son amant paysan de tuer sa femme.
Pourquoi avoir choisi ce film ?
Tout simplement parce que les cinés-concert sont toujours de bonnes propositions !
Un doute quand même en entrant dans la salle. L'accompagnement est laissé au seul organiste. De l'orgue. Mouais... Bof ...
Alors ? Le film est vraiment extraordinaire ! Cette "prodigieuse science de l'image" est bien là !
Regarder un film muet, hors les comiques, est une expérience que je n'ai pas dû tenter bien souvent. Et dans tous les cas, pas depuis très longtemps. J'avais dû voir Métropolis. Et peut-être bien Potemkine au ciné club du lycée .... voire Nosferatu le vampire.
Ah, non, j'oubliais. The artist. Un film qui amène à considérer le muet autrement.
Ce qui m'a surpris aujourd'hui c'est le rythme. Cela me faisait penser à la lenteur de l'opéra.
Au delà cette image, vous pouvez retrouver tout le film en fin de cet article.
La grande surprise a été l'accompagnement à l'orgue. Superbe. Coup de chapeau à l'organiste. En solo sur scène pendant les deux heures du film. Excellent.
En fin de concert un peu de curiosité. Envie de voir derrière le rideau de fond de scène ce qu'il y a .... et on découvre un bout de l'orgue. Ouahhh !
Un "placeur" de l'auditorium nous renseigne. Quelques milliers de tuyaux pour cet orgue, que l'on peut découvrir régulièrement dans des concerts. Jamais vu. Un préjugé anti-orgue et une fréquentation quand même pas très assidue de l'Auditorium dans ce registre.
Du coup j'ai eu envie d'en savoir un peu plus. Comme d'hab' l'ami Google renvoie vers la science de Wikipédia !
Extrait de Wikipédia :
L'Auditorium Maurice-Ravel de Lyon accueille l'ancien orgue du palais du Trocadéro, construit par le facteur Aristide Cavaillé-Coll pour l'Exposition universelle de 1878 à Paris, reconstruit au palais de Chaillot en 1939 par Victor Gonzalez et son fils Fernand, puis installé à Lyon par Georges Danion en 1977. Cet instrument, qui est aujourd'hui le seul grand orgue de salle de concert en France, compte 82 jeux sur 121 rangs et 6 508 tuyaux.
Apparemment des travaux seront entamés sur l'orgue en 2013. Il va être temps de se réveiller !
L'aurore vous tente ?
Nota : photos de l'article empruntées ici et là